Chrystel Macias, notre invitée du jour, est une professionnelle de la nutrition basée à Boulogne-Billancourt, spécialisée dans l’accompagnement des expatriés. Elle s’intéresse particulièrement aux pathologies endocriniennes telles que le diabète et les troubles de la thyroïde. Chrystel explique comment son intérêt pour la nutrition a été ancré dès son enfance, influencé par une éducation axée sur le bien-être et l’alimentation saine. Elle souligne l’importance de s’entourer de professionnels de santé pour un suivi rigoureux, en particulier pour les expatriés confrontés à des défis de santé spécifiques.
L’épisode explore en profondeur le lien entre alimentation et santé, soulignant l’impact de l’industrialisation sur nos habitudes alimentaires et les efforts nécessaires pour revenir à une alimentation plus naturelle et équilibrée. Chrystel discute des tendances alimentaires actuelles et de la nécessité de se méfier des régimes drastiques. Elle insiste sur l’importance de choisir des aliments bruts et de se fier à des recommandations scientifiques pour maintenir une bonne santé. Pour ceux qui souhaitent en savoir plus ou bénéficier de ses conseils, Chrystel propose des consultations personnalisées pour aider chacun à atteindre ses objectifs de santé.
Francaisdanslemonde.Fr, la première plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Bienvenue sur notre podcast. Je suis Gauthier Seys et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Chrystel Macia. On parle nutrition. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.
francaisdanslemonde.fr. Dans le cadre de notre partenariat avec Expat Pro, nous partons à Paris retrouver Christelle, notre experte du jour, diététicienne nutritionniste. On va parler de votre corps. Bonjour Christelle. Bonjour.
Content de faire ta connaissance. Tu es une petite nouvelle dans le groupe Expat Pro. C’est ça. Je suis arrivée récemment, il y a quelques mois, pour me présenter. Et ancienne expatriée, ça me tenait à cœur de pouvoir continuer, dans le cadre de ma profession, d’aider des expatriés dans leurs problématiques.
Est-ce que finalement, avec tes passions expats, ça n’est pas pour toi l’occasion de revoyager un peu ? Oui, c’est ça. C’est un petit côté exotique. Alors tu es originaire de Tours, tu fais tes études entre Tours et Angers, commerce international avec une passion pour les langues, l’anglais et l’espagnol. C’est assez naturellement qu’après tes études, tu décides d’aller t’installer dans ta ville coup de cœur.
Tu sais que Londres est une ville qui te fait de l’effet. Exactement, c’est là où tout est possible, où on vit, où l’ambiance est vraiment très agréable, l’état d’esprit est très ouvert et on s’y sent bien. C’est une ville où il fait bon vivre. Tu aimes cette mentalité ? Tu pourrais la qualifier, la mentalité londonienne ?
Pour moi, c’est l’ouverture d’esprit, c’est l’acceptation de soi. On accepte tout le monde comme ils sont et il n’y a pas de jugement. Et c’est très, très cool, très relax. Au bout de six ans, tu avais cependant envie d’autre chose. Tu rentres à Paris.
Et d’ailleurs, il a fallu un petit temps d’adaptation pour retrouver la France. Deux ans à peu près, tu m’as dit. C’est quand même assez long. C’est une véritable expatriation qu’au bout de six ans, on retrouve son pays natal. Oui, finalement, c’est assez particulier.
Je pense qu’on ne se rend pas compte, même si finalement, ce n’est pas si loin que ça. Mais on est baigné dans cette culture et finalement, on se reconnaît, on se reconnecte à toutes ces personnes. Donc, c’est vrai que c’est vraiment une sensation très bizarre que de revenir à Paris et de ne plus trop avoir ses repères. Et voilà, c’est complètement différent. Sans pour autant aller forcément très loin.
Le choc des cultures peut se ressentir quand même. Tu vas laisser le commerce international derrière toi puisque tu as une autre passion que tu vas développer avec de nouvelles formations et des stages. Tu vas bosser dans le domaine de la nutrition. Tu dis que toi dans ton quotidien, même petite avec tes parents, l’alimentation, la santé, le bio, le bien manger a toujours été dans ton univers. J’ai baigné dedans et c’est toujours quand on me demande pourquoi j’ai changé comme ça.
En fait, c’était en moi, quand on regarde mon environnement, la santé passe par l’alimentation. C’est une phrase que j’ai entendue depuis que je suis toute petite. Ça avait totalement du sens de m’orienter vers la nutrition. J’ai fait récemment l’interview d’une personne qui fait ton même métier aux Etats-Unis, qui est une Française basée aux Etats-Unis, et qui me disait 60% des Américains sont malades liés à leur alimentation, donc si la santé passe par l’alimentation, la mauvaise santé passe aussi par l’alimentation. C’est ça, malheureusement, on s’en rend compte.
Maintenant, il y a beaucoup d’études qui mettent en lumière l’importance de bien manger et l’impact que ça peut avoir sur la santé. C’est certain et c’est ça qui est aussi encourageant, c’est quand il y a une prise en charge de personnes qui ont une hygiène de vie assez compliquée, de pouvoir faire évoluer ça et de le voir même dans la biologie, à quel point ça change aussi intérieurement. Les gouvernements européens ont quand même fait des efforts. Clairement, on ne peut pas vendre les mêmes produits que ceux qui sont vendus dans les magasins aux USA parce qu’il y a des contraintes liées directement à la santé. Ah oui, heureusement.
Je pense qu’en France, on a quand même la chance d’avoir un système qui nous permet d’être bien suivi, d’avoir un bon accompagnement, de ne pas faire tout ce qu’on veut. Je pense que c’est ça qui est important aussi, c’est de pouvoir se faire accompagner par des professionnels de santé, parce que même via Internet, on peut avoir accès à des choses assez facilement, mais l’intérêt c’est de se faire vraiment accompagner dans quelque chose d’encadré, avec une prise de sang, avec quelque chose de vraiment très structuré et sérieux. Est-ce qu’on peut en effet constater que dans les années 80-90, il y a eu un dérapage industriel, qu’on a commencé à mettre un peu n’importe quoi, transformer ultra, transformer trop de produits, et que ça a eu des conséquences immédiates dans la santé des français ? Oui totalement, je pense qu’on dit toujours plutôt l’époque de nos grands-parents, eux mangeaient bien et l’industrialisation a totalement tout transformé et malheureusement les personnes vont avoir l’habitude de s’orienter vers ce type de produits alors que finalement l’alimentation des fois c’est quelque chose de très simple, c’est de l’alimentation à un aliment brut. Donc oui malheureusement ça a impacté et maintenant on est en train d’essayer de reconstruire un petit peu ce qui a été détruit par les industries.
Alors tu as un cabinet physique qui est situé à Boulogne-Billancourt et donc un peu le hasard quasiment tu me disais a fait que tu t’es retrouvé avec des patients expats et finalement t’aimes beaucoup cet échange avec les français qui vivent loin de chez eux. C’est plutôt des femmes aujourd’hui que tu accompagnes même si les hommes sont acceptés. Des adultes désireux de se rééquilibrer alimentairement parlant pour une perte ou pour une prise de poids. Tous ceux qui ont du diabète, de la glycémie, un problème de thyroïde. particulier que tu dois accompagner, que tu dois aider et soutenir au quotidien.
Oui, pour moi ça me tenait à cœur aussi de pouvoir me centraliser sur des problématiques, des pathologies spécifiques pour bien les comprendre et mieux les accompagner. Donc c’est pour ça que c’est le choix de justement s’orienter vers ces pathologies endocriniennes avec le diabète, la thyroïde et tout ce qui est pathologie féminine, donc l’endométriose, le SOPK, pour pouvoir en fait mieux les accompagner et mieux comprendre aussi leur quotidien. Concrètement, quand on se rend compte qu’on va avoir besoin d’un accompagnement, comment ça se passe la démarche vis-à-vis de toi ? On commence par un appel de découverte ? Alors on peut avoir un appel découverte que je mets à disposition, j’en parle sur mon site internet, mais on peut me contacter directement, on peut échanger comme ça un quart d’heure pour échanger sur les problématiques de la personne, ce qu’elle souhaite, comment elle voit l’accompagnement.
Moi je lui dis un petit peu comment je travaille et puis si ça fonctionne bien. L’idée c’est que ça aille dans les deux sens et qu’il y ait une confiance et qu’ils aient envie de travailler avec moi donc l’intérêt c’est de pouvoir mettre à disposition ça, ses appels et puis ensuite prendre rendez-vous s’il le souhaite. Comment un auditeur ou une auditrice peuvent se dire ah je dois contacter Christelle Macias, à quel moment on va s’en rendre compte qu’on va avoir besoin d’un coup de main ? Je pense que c’est quand on sent que seul on n’arrive pas aussi facilement à ce qu’on veut, on a besoin de se faire guider en fait. Moi j’ai toujours cette image de la main tendue, c’est vraiment pouvoir se faire accompagner.
On a une volonté et on a envie de faire les choses correctement et de ne pas partir dans tous les sens et d’avoir un soutien en fait. Et là quand on sent ça et que On se sent prêt, même si je dis toujours qu’il n’y a jamais de situation parfaite, la vie n’est pas linéaire. C’est une volonté de se faire accompagner, vraiment. Ma fille qui a 23 ans et qui a traversé un problème de surcharge pendérale a rencontré plusieurs spécialistes. Pourquoi dans ce domaine certains disent il faut manger là, il faut pas manger là, il faut faire comme ça et l’autre dit l’inverse.
Pourquoi c’est si compliqué ? On en parlait hier justement. Elle a rencontré des gens qui ont dit exactement tout est son contraire. On fait comment le tri ? C’est très compliqué parce qu’on peut entendre tout et son contraire.
Après, je pense qu’il faut s’appuyer sur quand même beaucoup de… de choses spécifiques et scientifiques avec les recommandations de santé qui mettent quand même en avant certaines recommandations. Après, pour moi, il y a beaucoup de bon sens. Des fois, on essaie de complexifier la relation avec l’alimentation, en tous les cas au niveau de l’assiette, alors que ça doit être assez simple. Et surtout, moi, de faire attention à tout ce qui est drastique, en fait.
C’est tout ce qui paraît, en fait, très strict. n’est finalement pas conseillé, donc il faut faire attention. Suivant le practicien, il peut y avoir des démarches un peu sévères et je ne pense pas que ce soit très sain. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que déjà le choix des matières premières qu’on achète quand on fait ses courses, c’est déjà le moment le plus stratégique puisque c’est ce qu’on va mettre dans son assiette ensuite. Exactement, c’est de pouvoir avoir une facilité d’achat en s’orientant vers des produits qui sont bruts.
Déjà là, on est sûr de moins se tromper. C’est pareil pour tous les produits un peu industriels. Il y a pas mal d’outils maintenant qui sont un peu mis à disposition, mais c’est déjà voir un petit peu la liste des ingrédients. Si un aliment assez brut contient 20 ingrédients au dos du paquet, on peut s’interroger. Et ma dernière question pour les auditeurs qui ont du diabète.
Pour le coup, c’est pas spécifique aux français d’avoir du diabète. On en a partout sur la planète. Il est traité de la même façon dans toutes les médecines du monde. Oui, je pense que de manière générale, du point de vue de la diététique, de toute façon, ça va être d’avoir une alimentation qui soit équilibrée et qui puisse permettre de gérer les glycémies, les hyperglycémies, les hypoglycémies. Donc après, le principe de base, oui, il reste universel.
Alors pour en savoir plus, ChristelleMassias-nutrition.com. Massias, il y a des origines dans le nom de famille ? Oui, c’est un nom espagnol. Mon grand-père était espagnol et il est venu ensuite en France. Résultat, tu avais un coup de cœur pour l’anglais et l’espagnol.
Tu as vécu à Londres, mais tu n’as pas vécu en Espagne. J’ai vécu durant mes études. J’ai eu la chance d’être à Séville, de découvrir l’Andalousie. Donc oui, j’ai eu l’Espagne aussi en coup de cœur. Ça ne pourrait pas te tenter d’y retourner ?
Ça a été longtemps le sujet après Londres, est-ce qu’on irait pas en Espagne ? On ne sait jamais, moi je suis toujours prête. Je dis toujours quand on est expatrié, on l’est un peu toute sa vie et on est entouré d’amis ou d’environnement d’expatriés, donc on l’a toujours au fond de sa tête, donc on ne sait jamais. Ta passe espagnole, préparez-vous, Christelle est peut-être sur le point de vous rejoindre. Merci pour cet échange, le lien de ton site ou directement en passant par la plateforme Expat Pro.
Au plaisir de te retrouver Christelle. Merci beaucoup et à bientôt.
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